dimanche 2 mai 2010

CRESSIA (JURA) et CLUE DE CHABRIERES (ALPES DE HAUTE PROVENCE)

Me revoici sur les traces commémoratives de cette deuxième guerre mondiale, au gré de mes déplacements.
 Cressia dans le Jura, 11 juillet 1944, 5 jeunes sont déportés en Allemagne, ils ne sont pas revenus.
29 avril, je reviens des Alpes du Sud, les gorges du Var. Ici la plage au bord du Verdon, à Saint André les Alpes. Au loin les sommets enneigés. La neige de la plage de février dernier a laissé la place au sable.
Route Napoléon, Barème - Clue de Chabrières, sur la route quelques croix de Lorraine. Après quelques recherches quelques informations sur le maquis de Fort de France :

   [ LE MAQUIS  Fort de France

Création du maquis : 25 février 1944
      -Ce maquis voit le jour en février 44. Ses dirigeants proviennent de l'école des cadres de la Résistance et le baptisent "Fort-de-France" en hommage à Manfred qui est originaire de la Martinique va en assurer le fonctionnement  devenant le chef militaire des maquis AS - ORA répartis de St- André à Oraison.
Le maquis, qui ne compte que trois hommes à la mi-février en aura bientôt douze, soit deux sizaines combattantes qui se fixent au hameau isolé de la Haute-Melle. Le ravitaillement est assuré par les habitants et les paysans du secteur de Barréme.

La vie au camp
       -La vie au camp est rythmée par de l'instruction militaire avec formation aux techniques de guérilla, par les corvées de casernement et par l'entraînement physique .
Dans la nuit du 4 au 5 mars, un parachutage du réseau anglais Buckmaster lui parvient. Ce maquis est enfin armé car il est destiné de part sa localisation géographique à ralentir les déplacements allemands sur la  RN.85 dite "route Napoléon" entre Castellane et Mezel et créer un climat d'insécurité chez l'occupant.

Evacuation du maquis : Le 19 mars 1944           
       -Ce jour là le maquis, menacé par  l'ennemi d'une opération de ratissage, quitte La Melle en pleine nuit pour se rendre au village de Majastre. Au petit matin, les allemands parviennent à La Haute-Melle et arrêtent dans la petite chapelle deux maquisards qui, de retour de mission, ne peuvent pas fuir car ils sont exténués. Ce sont deux jeunes officiers de grande valeur qui sont déportés dans les camps de la mort d'où ils ne reviennent pas. En partant les Allemands incendient le hameau. Manfred ordonne alors le repli du maquis sur le camp Josette qui se situe prés de Beynes. 
Le retour du maquis : Le 25 mars 1944
     -Après le départ des Allemands, le retour à La Melle est  toutefois décidé. Le maquis y restera jusqu'au 10 juin tout en se déplaçant dans un périmètre allant de Barréme à Chabrières en passant par Majastre.

Les actions du maquis
     -Le 8 juin 44,  le maquis s'installe sur les hauteurs de la RN 85 entre Barréme et Chabrières pour pouvoir intervenir militairement sur cette voie de communication stratégique qui relie la Côte d'Azur à la vallée de la Durance. 
     -Le 10 juin 44, le maquis aidé par un détachement FFI engage le combat au col des Robines contre un convoi allemand. Les pertes ennemis sont sévères; le maquis déplore trois morts.
     - Le 15 juin 44, deux groupes prennent position. L'un à Creisset, l'autre aux Clues de Chabrières verrouillant ainsi la route Napoléon.
     - Le 18 juin 44, une colonne allemande arrive aux Clues. Les résistants ouvrent le feu. L'ennemi, coincé entre les rochers et l'Asse subit de lourdes pertes. Lorsque les premiers obus de mortier allemands tombent, les attaquants se replient. ]


La Clue de Chabrière, aujourd'hui.

et hier.

Sur chaque croix de Lorraine, une phrase :
"Par delà les fusillades,  la liberté nous attend"

 

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